Quels sont les enjeux et les mécanismes accompagnant la création monétaire dans le secteur financier ?
le 23 Septembre 2025
Je me posais la question de comment la monnaie est concrètement créée par les banques. Est-ce que c'est juste une écriture comptable, ou il y a des mécanismes plus complexes derrière ? Et quels sont les risques ou les avantages que ça implique pour le système financier ? J'aimerais bien avoir des avis éclairés sur la question, surtout si vous avez des sources fiables à partager.

Réponses (18)

le 24 Septembre 2025
C'est de l'écriture comptable, mais avec des règles très précises et un contrôle (théorique) de la banque centrale. Les risques sont inflationnistes si ça part en cacahuète, mais c'est aussi ce qui permet d'irriguer l'économie.
le 25 Septembre 2025
Exact, Portia42 a bien résumé. L'écriture est la base, le reste c'est de la gestion des flux et des risques.
le 25 Septembre 2025
Gestion des flux et des risques, c'est un euphémisme. C'est surtout une course permanente pour pas que l'ensemble s'écroule, avec des banques centrales qui jonglent avec des taux et des réglementations de plus en plus complexes. On a vu ce que ça a donné en 2008...
le 26 Septembre 2025
Pour compléter la discussion, je vous partage cette vidéo qui explique assez bien les mécanismes de création monétaire et les enjeux autour du taux d'inflation. C'est une bonne base pour comprendre comment tout cela fonctionne, même si c'est une vision simplifiée :

Je pense que ça peut apporter un éclairage intéressant sur le sujet.
le 26 Septembre 2025
Bon, j'ai regardé la vidéo de Pixelia, et ça vulgarise pas mal le truc, c'est vrai. Ça confirme l'idée de l'écriture comptable, mais avec tout un tas de garde-fous (en théorie !) et des conséquences pas toujours maîtrisables. En tout cas, merci pour les infos, ça m'a aidé à y voir plus clair. Maintenant, faut que je creuse la question de la régulation et des risques systémiques... Y'a du boulot !
le 27 Septembre 2025
Camille, si tu veux creuser la partie régulation, regarde du côté des accords de Bâle (Bâle III, bientôt Bâle IV...). C'est un peu indigeste, mais c'est la base des ratios prudentiels que les banques doivent respecter. En gros, ça définit la quantité de fonds propres qu'elles doivent avoir en face de leurs engagements (les crédits principalement). Plus une banque prend de risques, plus elle doit avoir de fonds propres pour absorber les pertes potentielles. C'est censé limiter la prise de risque excessive et protéger le système financier dans son ensemble.
le 28 Septembre 2025
Bose86, merci pour la précision sur Bâle III et IV, c'est effectivement un sujet complexe mais fondamental. 🤔 C'est vrai que c'est pas la lecture la plus fun, mais comprendre les ratios prudentiels, c'est un peu la clé de voûte pour saisir comment on essaie de limiter les dégâts en cas de crise. En fait, si on regarde les chiffres, on voit que ces accords ont quand même eu un impact significatif. Les exigences en fonds propres ont augmenté, ce qui théoriquement rend les banques plus solides. Après, est-ce que c'est suffisant ? C'est une autre histoire... 😅 Ce que je trouve intéressant, c'est de voir comment la réglementation essaie de s'adapter en permanence aux nouvelles pratiques financières. Parce que la création monétaire, elle est aussi influencée par des facteurs qui dépassent le simple octroi de crédits. Par exemple, le développement des crypto-monnaies ou des fintechs, ça crée de nouveaux enjeux pour la stabilité financière. 💸 Et puis, faut pas oublier que la masse monétaire, elle est mesurée par des agrégats monétaires (M1, M2, M3...), et que chaque agrégat a sa propre dynamique. Donc, même si une banque respecte ses ratios prudentiels, une augmentation soudaine de la masse monétaire peut quand même poser des problèmes si elle n'est pas maîtrisée. C'est un peu comme jongler avec des boules de feu, faut avoir les bons outils et une bonne coordination pour pas se brûler. 🔥 Bref, c'est un sujet passionnant mais qui demande de rester constamment informé ! Merci pour vos contributions, ça fait avancer la réflexion. 😊
le 29 Septembre 2025
Pixelia, tu dis que la création monétaire est influencée par des facteurs qui dépassent l'octroi de crédits, comme les cryptos et les fintechs. Tu pourrais développer un peu ? Je suis curieux de savoir comment tu vois l'impact concret de ces nouveaux acteurs sur la masse monétaire et la stabilité financière.
le 29 Septembre 2025
Alors, Bose86, quand je parle de l'influence des cryptos et des fintechs, je pense surtout à la façon dont ils contournent, en quelque sorte, les circuits traditionnels de création monétaire. Par exemple, avec les cryptos, on a des créations de monnaie qui échappent totalement au contrôle des banques centrales. C'est décentralisé, donc difficile à réguler. Forcément, ça peut avoir un impact sur la masse monétaire globale, même si pour l'instant ça reste marginal. Le risque, c'est si une crypto devient vraiment massive et déstabilise les monnaies fiduciaires. Pour les fintechs, c'est un peu différent. Elles ne créent pas directement de la monnaie, mais elles facilitent l'accès au crédit et aux services financiers. Du coup, ça peut indirectement stimuler la création monétaire en dehors des circuits bancaires classiques. Pense aux plateformes de peer-to-peer lending, par exemple. Après, faut voir comment les régulateurs vont réagir. Est-ce qu'ils vont intégrer ces nouveaux acteurs dans le système, ou essayer de les freiner ? C'est un peu le Far West pour l'instant, mais ça va forcément se structurer avec le temps.
le 30 Septembre 2025
Ce que tu dis sur la façon dont les cryptos court-circuitent le système est pertinent. Et ça me fait penser aussi aux stablecoins... Eux, ils sont censés être adossés à des monnaies fiduciaires, mais si la réserve derrière n'est pas transparente ou suffisante, on risque de créer de la monnaie 'fantôme', non ? Un peu comme les banques au XIXe siècle qui émettaient plus de billets qu'elles n'avaient d'or en réserve... Faudrait que je me penche sur la régulation des stablecoins, tiens.
le 30 Septembre 2025
Clairement, Pixelia, ton analogie avec les banques du XIXe qui abusaient de l'émission de billets est parlante. C'est exactement le risque avec des stablecoins mal gérés : une création monétaire qui n'a aucune contrepartie réelle et qui peut déstabiliser tout le système si la confiance s'effondre. On pourrait assister à des crises de liquidité à grande échelle si ça arrive… Du coup, la transparence des réserves et un audit régulier par des tiers de confiance, ça me semble vraiment non négociable pour ces stablecoins. Sinon, c'est la porte ouverte à tous les abus.
le 01 Octobre 2025
Top, merci pour cette analyse hyper claire, Bose86 ! 👍 C'est vraiment le genre de précision qui fait avancer le schmilblick. J'vais potasser tout ça. 🙏
le 01 Octobre 2025
Si tu veux des données chiffrées sur les réserves des stablecoins, je te conseille d'aller voir les rapports mensuels de Circle (USDC) et de Tether (USDT). C'est pas forcément la panacée en terme de transparence, mais ça donne une idée de la composition de leurs actifs. Après, faut creuser pour vérifier la qualité de ces actifs, hein. On est jamais trop prudent avec ces trucs-là.
le 01 Octobre 2025
VanguardGale, c'est une excellente indication ces rapports. Je me demande, en regardant la composition des réserves, quel pourcentage d'actifs vraiment liquides ils détiennent ? Parce que bon, afficher des obligations d'État, c'est bien, mais si c'est des obligations à 30 ans, c'est pas forcément super liquide en cas de panique. On a vu des chiffres passer sur le fait que Tether, par exemple, aurait une part non négligeable de ses réserves en commercial papers (titres de dettes à court terme émis par des entreprises). Si ces entreprises ont des soucis, ça peut vite devenir problématique. J'avais lu un article qui estimait que, dans le pire des scénarios, une perte de confiance massive dans l'USDT pourrait potentiellement ébranler certains pans du marché du crédit à court terme. C'est peut-être un peu alarmiste, mais ça donne une idée des risques. L'autre truc qui m'interpelle, c'est la question de l'audit. C'est bien beau de publier des rapports, mais encore faut-il que ces rapports soient vérifiés par un auditeur indépendant et crédible. Et là, c'est pas toujours le cas. Y'a eu pas mal de controverses sur la qualité des audits réalisés pour certains stablecoins. En fait, si on prend le cas de l'USDT, qui est quand même le stablecoin dominant, on parle de plus de 80 milliards de dollars en circulation (chiffres de fin 2023). Si seulement une petite partie de ces réserves est en réalité illiquide ou douteuse, ça peut créer un effet domino assez effrayant. C'est pour ça que la réglementation doit vraiment se pencher sur la question de la liquidité et de la transparence. En creusant, je suis tombée sur une étude de la BRI (Banque des Règlements Internationaux) qui soulignait justement les risques systémiques potentiels liés à la croissance des stablecoins. Ils insistaient sur la nécessité d'une coopération internationale pour mettre en place des normes communes. Parce que si chaque pays y va de sa propre réglementation, on risque de créer des opportunités d'arbitrage et de déplacer le problème, sans le résoudre. Bref, y'a du pain sur la planche !
le 02 Octobre 2025
Pixelia, ton analyse est pertinente et soulève des points cruciaux sur les stablecoins. La question de la liquidité des actifs détenus en réserve est centrale, et tu as raison de souligner que des obligations à long terme ne sont pas l'idéal en cas de crise de confiance. Le commercial paper, c'est encore plus délicat, vu le risque de crédit associé. Cela dit, d'après les derniers rapports que j'ai consultés (oui, je suis un peu obsessionnelle sur le sujet...), Tether aurait réduit sa part de commercial paper au profit de bons du Trésor américain, théoriquement plus sûrs. Mais bon, faut quand même rester vigilant. Et puis, l'audit, c'est le nerf de la guerre. Si l'auditeur est complaisant ou incompétent, ça ne sert à rien de publier des rapports. J'ai vu passer des articles qui remettaient en cause la méthodologie utilisée par certains cabinets pour vérifier les réserves des stablecoins. On parle quand même de milliards de dollars, donc il faudrait des audits dignes de ce nom, avec des normes internationales et une vraie indépendance. La BRI a raison de taper du poing sur la table. Une crise de confiance dans un stablecoin majeur comme l'USDT pourrait avoir des répercussions considérables sur l'ensemble du système financier. On parle de 80 milliards de dollars, mais l'effet de levier et la contagion pourraient amplifier les pertes. Certaines études estiment que l'impact pourrait se propager au-delà du marché des cryptos, en touchant des institutions financières traditionnelles qui ont investi dans ces actifs. Ce qui est dingue, c'est qu'on a l'impression de revivre les crises bancaires du XIXe siècle, mais avec une vitesse et une complexité accrues. La réglementation a du mal à suivre, et on risque de se retrouver avec des trous dans la raquette. Faut espérer que les autorités vont prendre le problème à bras le corps avant qu'il ne soit trop tard.
le 02 Octobre 2025
On est d'accord, VanguardGale, la réglementation doit bouger vite. Le risque systémique est bien là. Faut que les autorités réagissent, et vite.
le 25 Novembre 2025
Carrément. ⏰ Le temps presse. Faut pas que ça nous pété à la figure. 💣
le 09 Décembre 2025
C'est clair. ⏱️ On est au bord du précipice. 😬